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Natures mortes-veines vanités

Natures mortes et tableaux vivants, les photographies de Paul Pouvreau cultivent le singulier et l’incongru.

Familières d’un travail de composition qui les fait appartenir à la photographie plasticienne, elles sont toujours au bord de quelque chose, entre visible et insensible, entre invisible et sensible. Son art qui consiste à mettre en jeu tant les stéréotypes culturels que les codes visuels, sociaux et économiques de notre environnement vise à faire de notre monde le théâtre d’un quotidien déroutant et dérisoire, l’artiste n’ayant pas son pareil pour créer des images où la fiction le dispute à la réalité sans que l’on ne sache plus vraiment laquelle est l’une, laquelle est l’autre.

Sous des formes d’incertitudes plus que de certitudes, mon travail me semble être comme une mise en jeu continuelle de la représentation du réel précise volontiers Paul Pouvreau. Celui-ci se saisit par exemple d’un simple carton d’emballage dont le motif de paysage est silhouetté en aplat vert sur l’une des faces et le fait reposer sur un sol plus ou moins naturel d’herbes fines de sorte que l’horizon de l’un se confonde avec l’horizon de l’autre.

Si la photographie lui permet d’opérer ainsi sa propre mise en ordre du réel, la démarche de Paul Pouvreau vise pour l’essentiel à déconstruire le sujet pour reconstruire le sens. Ce faisant, elle s’inscrit à l’ordre d’une production d’images dont la finalité est la mise à nu des relations, explicites ou non, qu’entretiennent les éléments qui les composent. Il y est question d’échelle et d’ordonnancement, sur un ton qui ne manque ni de rigueur, ni d’humour.

Philippe Piguet, 12 août 2007, Catalogue Frac Alsace

Les furies, 2016, 70 x 105 cm. Collection Frac PACA

Le magazine des jours
Exposition personnelle au Centre Photographique d’Île de France, 2019

L'écumoire, 1995, 64 x 83 cm

Le fut, 1995, 64 x 83 cm

Pain perdu, 1995, 62 x 83 cm

Le pot, 1995, 64 x 82 cm

La soucoupe, 1995, 62 x 83 cm. Collection artothèque de Caen

Vice et versa, 1995, 62 x 83 cm

Sage comme une image, 1997, (diptyque), 115 x 155 cm x 2. Collection domaine départemental de l'Essonne, Chamarande

Sans titre, 2002, 115 x 180 cm

Monologue, 2010, 70 x 90 cm

Sans titre, 2012, 50 x 63 cm

Mieux qu'ici, 2014, 73 x 105 cm

Passé simple, 2014, 62 x 84 cm. Collection artothèque de Vitry

Le veau d'or, 2016, 60 x 80 cm. Collection Frac Paca

Sans titre, 2016, 60 x 90 cm. Collection Frac Paca

Mutation, 2016, 60 x 80 cm. Collection Frac Paca

Sans titre, 2014, 50 x 63 cm