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Formes hybrides en intérieur, bronzes et fontes, 1986-1994

Domaine de Chaumont-sur-Loire, Chaumont-sur-Loire, 2012

Cliffs of Badami, fonte de fer et cire perdu, 52 x 39 x 22 cm, 1988-1989.
Lusculent, bronze, 33 x 17,1 x 11,1 cm, 1992.

« Marchant le long des chemins de campagne, je trouvais amassé le petit bois des arbres coupés. Ces entassements m’offraient un choix presque inépuisable de branchages, dont les articulations, les bifurcations, représentaient chacune un départ, le début d’une esquisse de formes bientôt incarnées par les sculptures réunies à Chaumont-sur-Loire cet été.

Ces modèles végétaux, autant de ‘ready-made’ naturels, constituaient un début de principe architectural auquel mon travail de sculpteur allait donner une continuité.

Travaillant d’abord le bois et la cire, je crée une forme hybride destinée à être fondue en métal. Alors que le métal en fusion remplit l’espace du moule, le bois et la cire sont réduits à néant par le feu et la chaleur, pour ne finalement ne laisser que leur empreinte. Renversés, remplis par la base, ces formes venaient ensuite à renaître, le métal prenant la place du modèle disparu.

Ce plaisir superbe de forcer la nature, bronze, cire et bois perdus, 47.2 x 19,5 x 14,7 cm, 1992. Photographie de © Éric Sander.
© Collection départementale d'Art Contemporain de la Seine-Saint-Denis, 1997

Lusculent, bronze, 33 x 17,1 x 11,1 cm, 1992.

A slight tribangha, bronze, 40,8 x 14,1 x 11,6 cm, 1992. Photographie de © Éric Sander.

Cette idée de circulation, trouve un parallèle dans celle de la sève, du sang dans les veines. C’est ce passage, du fragile modèle vers la permanence du bronze et de la fonte de fer, du végétal au métallique, qui est contenu dans mes sculptures. Ces métaux remplacent intégralement la structure en cire et en bois d’origine, il ne s’agit pas d’une simple impression de la surface mais d’une transmutation, d’une renaissance, d’une fonte pleine.

Le bois fait partie du cycle végétal célébré par les jardins de Chaumont-sur-Loire, alors que le métal, lui, serait du côté de la permanence de ce qui est bâti, minéral et durable. Deux temporalités qui se font face, baignées par la lumière nourricière des bords de Loire. »

Peter Briggs

Supine VII, bronze peint, 13,8 x 23,5 x 9,5 cm, 2001.

Declensions IX, bronze peint, 18 x 11,5 x 6 cm, 2001.
Declensions, bronze peint, 2001.

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Vues de l'exposition personnelle Formes hybrides en intérieur, bronzes et fontes, 1986-1994, Saison d'Art 2012, Bibliothèque et Grand Salon, Domaine de Chaumont-sur-Loire, Chaumont-sur-Loire, du 6 avril au 7 novembre 2012. Photographies de © Peter Briggs.

© Adagp, Paris