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Présidence

(P)résidence, 2004
Le Creux de l'Enfer, Thiers

Cette intervention de l’artiste sur la terrasse du Creux de l’enfer renvoie au titre principal de son exposition, et fait appel, de jour et de nuit, sur l’extérieur et à la vue de tous. L’installation met en jeu autant la notion de nation créatrice, de résidence d’artiste, que d’appropriation d’un territoire qui ici à Thiers est un centre d’art. Elle prend encore une dimension critique inhérente à l’institution artistique en érigeant trois drapeaux français tricotés de laine, comme une nation maternelle le ferait pour ses enfants, une laine de nature réfléchissante à la lumière, donc signalétique. Ces drapeaux dressés sur des mâts à trois niveaux différents, du plus petit au plus grand, surplombent trois places de parking évidemment inaccessibles à ce niveau du bâtiment. Les drapeaux français ainsi érigés sur le Creux de l’enfer appuient sur la dimension et la reconnaissance nationales du centre d’art, et sur son aspect forteresse pour un artiste à prendre. Les trois drapeaux correspondent au nombre d’artistes intervenants, et laisse supposer un questionnement caustique sur une hiérarchie artistique. La proposition en effet, dans sa figure de rhétorique, pousse à cette hypothèse, les bandes signalétiques blanches peintes sur la terrasse décrivant des emplacements de parking, mais de gabarits différents. *

Frédéric Bouglé

* Note de l'artiste : ces propos n'engagent que son auteur.

Drapeaux en laine tricotée

(P)résidence, juillet-septembre 2004.
Trois drapeaux tricotés, trois places de parking.
Photographies Matt Hill.

© Adagp, Paris