La pelouse est au frigo
2022
Au sein d'un espace chargé de mémoire, témoin des strates temporelles de l'histoire humaine, cette installation se déploie comme un dispositif interrogeant la perception fluctuante de notre monde et notre rapport au vivant. Comment réévaluer les modalités du soin lorsque les paradigmes naturalistes sont déconstruits ?
L'installation met en tension deux temporalités : celle, apparente, de la stabilité du vivant à l'échelle humaine, et celle, sous-jacente, de l'évolution, processus dynamique et perpétuel. Elle expose ainsi le paradoxe inhérent à la vie : une capacité de réplication, de « photocopie », paradoxalement liée à une impérieuse nécessité de transformation. Dans cette oscillation, que signifie « conserver », « maintenir » une nature en voie de disparition ?
Dès lors, l'installation invite à déconstruire les notions de nature passée, présente et future. Doit-on s'attacher à une vision fixiste, nostalgique, ou embrasser une conception évolutive, prospective ? Elle ouvre un espace de réflexion sur les enjeux de la mémoire, de la transformation et de la responsabilité, confrontant le spectateur à la complexité de notre relation au vivant.

La pelouse est au frigo, 2022
Branches et racines de chêne et de châtaigner, mousses végétales vivantes, tubes d’acier, aquariums, pompes, tuyaux, cartouches de co2
270 x 540 x 220 cm
Vue de l’exposition Superstrate(s), Chapelle Sainte-Radegonde, Chinon






