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Archi-data

2021
Présentée à l'occasion de l'exposition
L'atelier des mémoires vives et imaginaires - art, informatique et cybernétique
Chapelle Saint-Louis, Poitiers
Collection FRAC Pays de la Loire

Archi-data, 2021

Le postulat de départ est que l’architecture est un écran (3D), un multi-écran dans le double sens de protecteur et de surface de réception des images, mais aussi d’hyper perméabilité aux flux.

La sculpture travaille l’idée d’« architecture-cerveau ». Le cerveau est le centre de commandement, le point chaud, celui qui donne les impulsions électriques dans les terminaisons nerveuses, dans le monde synaptique qu’elles soient au niveau de la pensée, de la réflexion comme de l’action. Elle est constituée de parois de Viroc qui peuvent se lire comme une architecture en construction ou comme un ensemble de skyscraper. Une construction faite de cuivre -matériaux conducteur- est située en son centre, animée par des LEDS pilotées par un programmateur Arduino.

Une masse, une puissance physique contre une puissance plus invisible, plus insidieuse, dirais-je.. L’installation exprime ainsi tout le jeu réflexif de l’information, des échanges, du/des rapports au(x) monde(s) ... une situation instable, continument mouvante.

Le piétement de l’installation s’installe à l’aplomb de l’architecture tandis que la surface horizontale verte semble en suspension. Cette surface peut se lire comme la représentation d’un espace « naturel » autour de bâtiments. Mais, la peinture a été achetée chez des fournisseurs de matériel de production audiovisuelle, c’est le vert incrustation : green chroma key. Ce vert permet en post-production cinématographique, d’incruster des objets, des personnages en action ou non dans différents paysages. Le vert, couleur du « trucage » numérique est aussi la couleur la plus présente dans le paysage terrestre. La surface verte est une référence précise à l’écran de fabrication et réception des images numériques -le format choisi est un rapport 16/9e- un lien entre LEDS vertes des circuits informatiques des data centers et une multitude de paysages possibles, d’un point de vue conceptuel.

Un autre élément vient s’immiscer, d’un autre type de vert et lui à l’échelle 1 : c’est un petit fusain, placé à l’extrémité de l’installation. Cette plante« hors sol » dans un container, comme un ilot, nous ramène au vivant.

Archi-data nous entraine dans différents types de temps et d’espaces, dans les frictions, entre réalité et ... fiction de notre monde contemporain.

Archi-data, 2021
Viroc, cuivre, LED vertes
110 x 115 x 118,8 cm
Collection FRAC Pays de la Loire

© Adagp, Paris