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Entretien avec Paul Ardenne

Paul Ardenne : Votre œuvre a une pertinence, pour qui la fréquente depuis longtemps : sa poésie. Au sens premier du terme, son caractère de « création » : vous ne vous arrêtez ni aux usages plastiques, ni aux considérations de type mode, prestige, entrisme, etc. Comment concevez-vous la création ? La bornez-vous ?

Olivier Leroi : La création, la poésie – vaste programme –, ce sont des mots fatigués comme des outils qui n'ont plus de manche. On voit à quoi ça sert mais on ne peut plus s'en servir. Je cherche une manière d'être. Je me souviens souvent d'un proverbe soufi qui dit « tu es où tu dois être au moment où tu y es ».  Je ne suis pas sûr de sa justesse mais cette phrase me revient souvent. Où je suis, je fais des expériences et ces expériences induisent leur champ de lecture. Le vrai projet c'est de ne rien faire, plutôt de faire « rien », être dans un état de disponibilité. Rien à voir cependant avec la paresse.

Quels sont vos préoccupations artistiques, vos sujets de prédilection ? Pour dire quoi ?
Le mot préoccupation ne me paraît pas juste. Je ne suis pas préoccupé, au pire je suis occupé, et au mieux vivant ! Rien à dire de particulier mais beaucoup à faire. Faire, c'est mettre de la vie dans l'espace, le sujet n'est qu'un prétexte. 

Si l’on vous suit, votre travail artistique n’est jamais programmatique, zigzagant, en somme… Vous le démarrez à l’aveugle, sans savoir où aller ? 
Je ne sais pas où je vais mais je sais comment. Au départ il y a une intuition, voire une vision (par exemple d'un objet fini). Le « travail », c'est-à-dire l'énergie, ne sert qu'à vérifier cette intuition. Comme dans la forêt, on sent que les champignons se trouvent plus ici que là. On parcourt le terrain depuis des années et la nature du sol, les arbres, les plantes (la connaissance?) deviennent un guide. Pour revenir au sujet, il n'y en a qu'un: le plus petit élément qui compose la matière.  Quelque chose qui serait en tout et dont les liens donneraient des formes, du sens. 

Le sujet n’est qu’un « prétexte »…
C'est ce va et vient, cette promenade entre les échelles qui m'intéresse, plus un « forage » qu'un voyage. Un point plus ou moins intense plutôt qu'un déplacement.

De là l’importance des lieux traversés, leur impact…
Le coton, la falaise de Bandiagara au Mali, par exemple, ont été les fondamentaux pour réaliser Première neige en pays Dogon. La falaise existe depuis des millénaires, le coton aussi. Pourtant, la rencontre de ces deux éléments mise en action par les villageois ouvre un nouvel espace. Un événement qui fait le lieu autrement pour la première fois. Des mots, des pensées nouvelles apparaissent et voyagent de bouche à  oreille. Le lieu devient un centre.

Ce don entier, jamais négocié, à la poésie la plus pure fait selon moi ta singularité. Un terme que beaucoup d’artistes revendiquent, mais en vain. Cette singularité, te concernant, t’assimile à un artiste hors des tendances, inclassable. Tu n’es pourtant pas le premier artiste, et tu as bien des dilections esthétiques ?
Il n'y a pas de premier ou de dernier artiste, l'art annule le temps. Les moyens sont d'une époque mais la pensée les dépasse. On a tendance à classer les choses, les gens et les artistes en fonction d’une chronologie liée à leur apparition dans le monde. C'est sans doute rassurant, comme penser que la terre est plate. Pour moi le temps n'est qu'une illusion de plus.
Je pense à un homme que j'ai le sentiment de connaître et qui, il y a quelques millions d'années a « empreinté » la grotte de Niaux, dans les Pyrénées, du bout de son doigt à huit reprises : deux lignes de quatre superposées — calendrier ? jeux ? symbole ?... Les mystères d'une apparente simplicité traversent le temps, des chercheurs ont essayé d’en trouver le sens. Mais le mystère est peut-être la somme de toutes les possibilités. L'absence de réponse le fait rester actif.

Cela revient à dire, en poussant le raisonnement à sa limite, que créer ne donne pas de sens. Au contraire, l’art en serait même un facteur de déperdition ?
Pas une déperdition de sens mais l'émergence d'un autre espace dans lequel le sens a sa place, comme accroche sans doute. Comme la séduction peut être le départ de l'amour.  Plus un élargissement, un contrepoint complémentaire du quotidien, ou plutôt de la notion de quotidien.

Il y a cette question centrale, celle de la lisibilité de votre œuvre, comment elle sera comprise, esthétiquement perçue à partir de cette compréhension. Car nombre de vos œuvres échappent à une lecture « sensée ». Et beaucoup sont, stricto sensu, insensées : le Zorro blanc mexicain, la carotte des marais de Bourges, la Brigade de Chambord… 
Bien au contraire mes œuvres sont très sensées et proposent une augmentation plus qu’une perte de la réalité. Si on le regarde en négatif, le Zorro est blanc. C'est juste une inversion, avant le bain révélateur ! Au départ, je voulais un cavalier africain, pour une exposition au château d'Oiron, avec en vue un effet d’inversion des valeurs. On assistait par la même occasion à  un changement de culture, à  un renversement du héros blanc.  Puis un dérivé de ce projet s'est réalisé au Mexique, pendant qu'Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones tournaient le Xème film de Zorro à trois cent kilomètres de Torréon, l’endroit où je me trouvais. Une autre histoire…
Une carotte qui épouse la courbe d'une rivière, c'est possible ! Surtout quand le processus mis en place (ponton genre Nature & Découverte, texte explicatif) est crédible. Ce que je « montre » là, avec la carotte des marais de Bourges, c'est plus le doute, la capacité de chacun à  remettre en question ce qui a  priori ne l'est pas. Dans cette « déstabilisation », le temps s'arrête et laisse s'engouffrer quelques secondes d'éternité. Même principe pour la Brigade de Chambord à  ceci près que les comédiens « crédibilisent » encore plus le dispositif et les spectateurs, touristes, badauds, deviennent acteurs et récipiendaires du projet. Un autre ordre possible s'installe dans l'ordre établi, il prend l'apparence de celui-ci en orchestrant son ridicule. Tout est possible mais pas n'importe quoi. Les gens confrontés à  mon travail n'ont dans leur grande majorité aucun problème de lecture, seuls les critiques tiquent !

On peut dire sans trop de grands mots qu’il y a dans votre travail une approche « contextuelle ». L’artiste que vous êtes a son style, ses préoccupations propres, etc. Pour autant, bien des œuvres sont fonction du contexte dans lequel vous arrivez.
Il y a une approche contextuelle, mais pas seulement Monsieur Jourdain.  Je me sens partout chez moi, parce que « chez moi » c'est dans le monde, soumis à la pesanteur, à la température, à l'espace et aux gens qui passent.

Y a-t-il toujours à glaner dans un lieu où l’on arrive ? Quelle est la part que vous affectez à ce que vous offrent les circonstances, les conditions concrètes ?
Dans cette question il n'y a pas de repos. Comme si je voulais toujours remplir le monde, les lieux où je me trouve, non ? Je vis selon le principe du monastère, je fais juste pour me nourrir, pas pour être dans une situation de pouvoir. J'essaie juste d'être à ma place, de me connaître.

Sur ce point, pouvez-vous développer l’exemple de Première neige en pays Dogon ? Le développer concrètement : idée de départ, rencontre, négociations, etc.
Quand je suis allé au Mali pour la première fois, j'ai visité une exposition sur le coton au musée de Bamako qui m'a fait penser à une de mes pièces réalisée en 1990, La cachette du lièvre des neiges : une grande toile parsemée de cotons où un des grains devenait la queue d'un lièvre dessiné au crayon de papier. J'ai appris l'existence de la falaise puis l'évocation de la fleur de coton a fait naître le projet. Comment faire avec ce qui existe sur place ? Faire un geste minimum, simple avec un matériau du cru. Un dérangement respectueux. Mais le plus important pour moi a été d'être le premier spectateur. Que la « neige » (le coton) tombe de la falaise, et voir comment les gens s'appropriaient et vivaient l'action a été une vraie récompense. Il a fallu inventer une technique pour lancer le coton, au début les villageois le jetaient par paquets alors qu’il fallait en prendre de petites poignées en l’égrenant à deux mains, puis se régler sur les autres pour obtenir la régularité dans la « chute  de neige ». Quant aux négociations, elles ont été plus longues avec les responsables culturels français qu'avec le maire du village.  Je compte développer ce projet autre part, raconter cette histoire, ce sera l'objet d’un livre spécifique.

Peut-on parler, vous concernant, d’une esthétique de l’accueil ? Ou plutôt, de résonance ? 
On pourrait dire résonance mais ce générique induit une préméditation… Je dirais plutôt reliance. Dois-je inclure cette dimension dans mon activité artistique ? Dois-je séparer les choses, les réduire en leur donnant un nom ? Ranger le monde ou le déranger ? Il y a des lieux vivants, qui dégagent de l'énergie et des lieux morts où rien ne se passe sauf la pesanteur, l'air, la lumière, la température…
Des jeunes gens déguisés en arbre sur le bord d’une route, qui saluent les voiture sur leur passage, augmente le paysage.

Par exemple ? L’œuvre d’art, dans ce cadre, a-t-elle le pouvoir de vivifier les lieux ?
Ce n'est pas non plus du Fen Shui ! Je n'ai pas le projet de « remplir » le monde. J'ai le plaisir de n'intervenir que dans les lieux qui m'intéressent et où l’on m’invite !  Mais quand ça marche, ça amène forcément de la vie en plus.

Pour vous avoir vu travailler fréquemment dans des endroits plus ou moins reculés du monde (Montolieu, Afrique subsaharienne, Mexique, Venise…), j’ai pu remarquer votre affection pour des lieux ou pour des situations qui, en géométrie, évoqueraient la tangente. Il y a chez vous une manière de toujours dériver, prendre le large, aller vers l’inouï...
J'aimerais bien d'ailleurs allez vers l'inuit...  Ce vieux rêve de la grande page blanche. Quand il neige où j'habite, j'ai le sentiment que tout est gommé, même le son et que tout se redessine avec le dégel. Pour revenir à  la question posée, ce qui m'intéresse ce n'est pas d'aller vers un centre (même un centre commercial !) mais d'en créer un. Même l'espace d'un court instant, je me souviens du regard d'un orang-outan dans un zoo. C'est peut-être de cet ordre là, la tangente pour mieux voir le centre.

L’art, ce serait donc ce qui est censé marquer la différence. Le radicalement autre. Le divergent. Le hors norme. Si cela ressemble à la vie courante, alors ce n’est plus de l’art… Mine de rien, si tel est le cas, on assiste là à un fichu renversement. Un large pan de l’art du 20ème siècle n’a eu de cesse d’abouter l’art et la vie, de confondre les deux, à ce point parfois qu’il n’y a plus de différence entre l’action ordinaire et l’acte ou l’œuvre artistiques…
Ça ne ressemble pas à  la vie courante, mais ça s'y inscrit, du merveilleux dans le quotidien ! Ne pas se lasser des choses, pouvoir vivre tous leurs niveaux.  L'émerveillement ne signifie pas non plus la naïveté. Cioran avait cette capacité-là. La différence entre l'art et la vie est de même nature que celle entre l'homme et l'animal, on peut vivre mécaniquement, manger, dormir, se reproduire, mourir – mais c'est la conscience qui fait la différence. Admettons qu'un artiste  considère que l'aboutissement de son travail c'est la marche. Nourri de sa réflexion, de sa conscience, il n'aura  pas la même manière de marcher que quelqu'un qui veut juste se déplacer.

Vous portez une attention extrême au matériau, et, particulièrement, au matériau trouvé : plume d’oiseau mais aussi uniforme d’écolières mexicaines, etc.
Je ne sais pas quoi répondre à cette question. Juste dire oui. Et ajouter surtout qu’il est important pour moi d'être précis, d’écouter les évidences.

Votre attention au règne animal est patente. Paradoxalement, l’animal, plus que l’homme ou au moins autant que lui, traverse votre œuvre. Pourquoi ? L’humanité serait-elle une animalité perdue et à retrouver toutes affaires cessantes, pour parler comme Balzac ?
Je parle juste de ce qui m'entoure, sachant que chez l'animal il n'y a pas la conscience ! Admettons que je parle des animaux. Pour autant, « je » est un homme, l'humanité est là. C'est ma relation au monde que développe mon œuvre. Et de fait, aussi, ma relation aux bêtes. D'un état d'habitant dans un milieu, en interaction intime avec ce milieu, je suis passé à un état de contemplation. J'ai donc dû aussi assumer une coupure, me « désocialiser » pour mieux rencontrer l'autre, (re)trouver son rythme propre, son biorythme. Je m'aperçois au passage que j'aime de plus en plus penser les choses, pas forcement les faire.

Chacune de vos œuvres, à l’exception des photographies – et encore – semble se raccrocher au narratif. Raconter une histoire, chaque fois. Mais attention, pas une épopée mais quelque chose de bref, de léger, de l’ordre de l’instantané narratif. Où votre œuvre ne développe ni un « haut discours » (le sublime chez le Pseudo-Longin) ni même un « grand récit » (la formule de Lyotard quand il désignait les mythes modernes) mais plutôt un méta-récit, un récit à côté des récits. Oui ? Non ?
Ce n'est pas raconter des histoires qui m'intéresse, mais m’en servir. Je réalise des formes courtes ou plutôt celles-ci me viennent comme les haïkus que j'ai rencontrés tout jeune, dans lesquels quelques mots peuvent soulever des montagnes. Très léger, très simple mais très efficace. Pour le reste, il conviendrait de s'entendre sur le sens du mot « sublime ». Sous le bout de glaçon qui flotte il y a la masse de l'iceberg. Pour moi la légèreté, les formes courtes, c'est précisément ce qu'il y a de plus difficile à faire. La radicalité a à voir avec la simplicité, pas avec la banalité.

Vous exploitez volontiers un comique de situation, que l’œuvre indexe : confer des réalisations telles que Les animaux sortent du bois, Un grand vide entre le ciel et la terre, La Rencontre de l’homme invisible avec sa femme, etc. Certains pourront trouver que c’est là de l’humour potache, tout au plus, pour un art qui relève finalement de l’illustration de bons mots. Que leur répondez-vous ?
Dire cela c'est signifier qu'on a peur des œuvres. Dans le cadre des Animaux sortent du bois, les vraies oreilles de lièvre montées sur un morceau de bois plus les vraies pattes de faisan dégagent à la fois une violence et un calme qui, paradoxalement, se retrouvent très loin du niveau propre à l’«  humour » du titre. Voir les œuvres en vrai !, pas juste les reproductions !, et se mettre en relation avec elles. Pour La rencontre de l'homme invisible avec sa femme, les habits justes démoulés du corps donnent une dimension très intime à l'objet, du nu en creux. Pas de la provocation avec un slip, des bas. Plutôt, le sentiment de l'être qui se trouvait dedans.

Votre œuvre développe un certain nombre de jeux de mots (« Lacan Brousse » dans Lieu-dit), de subtilités à dessein tirées par les cheveux (L’apparition d’Albert Einstein, entre autres). Quels bienfaits esthétiques accordez-vous à la blague, à la légèreté, si tel est le cas ?
La blague ne m'intéresse pas, même si une lecture superficielle de certaines de mes œuvres peut s'arrêter là, ne pas aller au-delà. Mais la légèreté m’intéresse. La légèreté n'empêche pas la profondeur. J'aime vivre la maison à tous les étages, un parfum peut changer une vie ! En ce qui concerne une pièce telle que L'apparition d'Albert Einstein, celle-ci est née de l’observation d'un des deux seuls fauteuils recouverts de peau de vache de mon lieu de résidence mexicain, à Torréon. L’appel de la peau de vache !
Le profil d’Einstein dans une tâche de la peau m’est apparu comme une évidence. Le vrai « travail » a été de donner une explication très rationnelle aux autres éléments périphériques.

On décèle dans certaines de vos œuvres, parfois, un manque de respect : mais pas méchant, truculent plutôt, un peu rabelaisien… Je m’exprime mal. Je veux dire que vous n’hésitez pas à recourir à la blague, au détournement comique, mais alors sans agressivité. Même à Figeac, où certains ont dû trouver "ta Mare, celle du champ au lion", un peu tirée par la crinière. Il n’y a jamais de causticité dans vos œuvres. Ce n’est jamais critique absolument, jamais méchant. Par retenue. 
Quand Kosuth a vu la photo de Mare, celle du champ au lion, il a senti à mon avis l’expression d’un certain engagement critique à l’égard de son travail  sur la pierre de Rosette. Il s'agit ici, plutôt, d'une continuité, de la cerise sur la cerise sur le gâteau. Quant à la méchanceté, je ne vois pas pourquoi la méchanceté serait synonyme de qualité, d’engagement ! Je crois au contraire que la douceur est beaucoup plus difficile à atteindre. Pas de retenue non plus. Plutôt la recherche d'une harmonie, d'une évidence. Ne pas expliquer les choses mais les révéler.

Le regretté Professeur Choron mérite-t-il selon vous l’épithète d’artiste ? Si oui, pourquoi ?
Je n'ai pas le sentiment que ce soit une question qui me concerne mais puisqu'elle t'a traversé l'esprit, cela m'ouvre un champ. Je ne connais pas toute la vie de Choron mais, en ce qui concerne Hara Kiri, l'humour mensuel à forcément à voir avec le commerce. Rire à la commande et de quoi ? Il y a un nivellement par la forme qui est réducteur, du genre on trouve un truc ou une posture et on l'applique… Dans mon cas, pas de système voulu, pas de niveau. Plutôt participer à un grand tout, le sens, les formes, la couleur, voir l'humour mais à un niveau moléculaire. En tout cas ni social, ni culturel. L'idée a à voir avec la pub, la pensée, avec l'art !

Vous parlez fréquemment de l’importance qu’a eu dans votre parcours l’enseignement de l’institut des hautes études en arts plastiques créé dans les années 1990, à Paris, par Pontus Hulten. En quoi cet enseignement était-il plus nourricier que l’enseignement classique en école d’art ?
Mon passage à l'institut des hautes études, que j’ai fréquenté en 1995, a été pour moi un moment de très riche ouverture sur le monde. Je ne connaissais alors que quelques artistes vivant autour de chez moi et, d'un seul coup, j’ai rencontré des artistes du monde entier. L'intérêt de cette école, ou plutôt de cette master class, c'était la densité, le concentré, la qualité d'information fournie à chaque séance de travail. Plus intéressant qu'une école d'art parce que chaque étudiant avait déjà un parcours artistique et avait donc déjà  des choses à partager. J'étais quand même le seul à ne pas avoir eu de formation artistique auparavant et j’ai été d’ailleurs sélectionné pour cette raison. Comme un élément de contrepoint, ainsi qu’on me l'a dit plus tard). Je n'ai pas travaillé pendant mon séjour à l'institut et très peu l'année suivante. De nouvelles dimensions à digérer.

Entretien Olivier Leroi - Paul Ardenne, novembre 2005

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