Skip to main content

Nus autoportraits

1980-1986
Série de Photographies argentiques
Sélection

Encadrements bois et verre
Dimensions 40 x 50 cm et 50 x 60 cm

Collection du FNAC
Collection Bibliothèque Nationale
Collection du Musée de la photographie de Charleroi
Collections privées

« Les photographies de Florence Chevallier fonctionnent à leur seuil minimum de lisibilité. Elles donnent à voir un objet qui, coupé de l’ensemble auquel il appartient et détaché du contexte dans lequel il s’inscrit, se vide de signification et finit par ne plus exister que comme une entité autonome qui ne renvoie plus à rien. Autoportraits, ces images sont aussi les plus impersonnelles qui soient puisqu’elles ne possèdent pas en elles l’élément code de reconnaissance qu‘est le visage. »

Danielle Boone, Nues, éditions Contrejour, 1985

« Le photographe, on le sait, rend visible l’instant décisif, c’est-à-dire ce que l’on ne voit pas habituellement. Il rend donc visible l’invisible. Il révèle. Florence Chevallier révèle, certes, et pas n’importe quoi. Elle révèle, dans un projet artistique, dans une investigation intellectuelle et passionnelle à la fois, la profondeur d’elle-même, de son corps, de la photographie aussi bien, puisqu’elle associe l’un à l’autre de la manière la plus intime qui soit. (...)
Chez elle, le corps n’est pas un objet, c’est un vécu qu’elle rend tangible jusqu’à se mettre en péril. C’est encore une interrogation soumise à une réflexion rigoureuse et constante, libérée de l’esthétisme traditionnel du nu. Et ce qu’elle nous offre, c’est son accomplissement dans "l’accord fatal de la lumière et de l’ombre". »

Pierre Bastin, La photographie au corps, in La Wallonie, 1989

« (...) Corps magnifié, tronqué, décapité, anonyme où le visage est toujours absent, comme si a priori ce corps devait être ou bien générique, universel ou bien corps prostitué par excellence (...). Corps généreux sculpté par l’ombre qui jamais ne le barre ou le biffe mais bien plutôt l’épouse, l’enrichit, l’enrobe, offrant une multitude de volumes, de distorsions, très sensuels. Le corps est toujours dynamique, comme saisi en mouvement, dans une chorégraphie monumentale, un jaillissement. »

Jean-Claude Bélégou, Florence Chevallier, l’identité en échec, in « Limites du photographique... », thèse, 1995

© Adagp, Paris