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Meules

Gouache, brou de noix et crayon sur papier, 120 x 180 cm, 2022
elvira voynarovska dda centre val de loire

Meules, 2022, gouache, brou de noix et crayon sur papier, 120 x 180 cm

Vue de l'exposition collective Tendresse subversive au FRAC Centre-Val de Loire, Orléans, 2022
Photo : Martin Argyroglo

En tant qu’artiste française et ukrainienne à la fois, Elvira est influencée par la diversité des cultures, des savoirs faire ruraux et vernaculaires. C’est avec le projet STOZHARY LIVING THE LANDSCAPE, 2019, où l’artiste inspiré par la région des Carpates, s’intéresse au monde rural et à la motte de foin en particulier, en tant qu’objet d’étude pour la première fois. Depuis ce projet, elle continue d’explorer cet archétype de la campagne et rattache à ces constructions

fonctionnelles et purement techniques une dimension poétique et architecturale. Cette série de dessins de grands formats est une invitation à parler d’un savoir-faire agricole, commun à travers le monde, à regarder les formes existantes et presque anodines de la campagne, pour les faire voyager vers des architectures expérimentales avec des ouvertures qui invitent à s’introduire dans la forme, visant à interroger les espaces communs qui nous entourent.

Pour Elvira la MEULE est un élément architectural qui stimule l’imaginaire par son apparence. C’est une coque, une paroi de paille, qui enferme une structure centrale en bois, et ainsi joue sur le dedans et le dehors, le montré et le caché. Pour elle c’est une architecture plutôt ludique, et un souvenir d’enfance d’Ukraine, où les meules sont toujours érigées à la main. Ce souvenir est associé aux grands rassemblements de foin dans les rues ou directement devant les maisons. Les paysans chargeaient le foin, créant des mottes de taille remarquable. « Cet élément stimulait toujours notre imagination. Tous les enfants se rassemblent autour de la montagne de paille pour la traverser en s’enfonçant à l’intérieur, ressortir de l’autre côté et ainsi créer des tunnels. La meule devenait un endroit secret, un espace pénétrable. De là est née l'idée de la cabane. » Elvira Voynarovska

Les dessins ont été montrés pour la première fois lors de l’exposition DE LA TERRE, 2022 suite à la résidence artistique au sein du musée Picasso d’Antibes, dont Elvira à été lauréate en 2022. Après cette première exposition, une sélection à fait partie de la Biennale d’art et d’architecture du FRAC Centre-Val de Loire en 2022, au sein de l’exposition La tendresse subversive, aux côtés d’autres oeuvres de l’artiste tels que ARCHITECTURES DE TERRE, 2022 et ANATOMIE DES CAVERNES, 2019 faisant partie de la collection du FRAC Centre depuis 2022.