(Re)constructions
Galerie du Haut-Pavé, Paris, 2015
Vues de l'exposition personnelle (Re)constructions, Galerie du Haut-Pavé, Paris, 2015. Photographies de © Laurent Ardhuin.

V51, dessin à la cendre, 135 x 160 cm, 2012
François Pourtaud, février 2014
« Archéologue de l’invisible, Anne Houel nous fait voyager sur les traces de l’oubli. Elle nous invite à redécouvrir l’histoire, ses histoires.
Dans ses « Mises à jour », dessins au blanc de Meudon, qu’elle effectue sur les vitres de ses espaces d’exposition et qu’elle travaille comme des cartes à gratter, Anne Houel œuvre délicatement à faire surgir par des vides le sujet de sa préoccupation. Ici, Mise à jour 12, révèle les façades de l’ancien quartier Beaubourg, dont celles qui ont servies de support pour la percée de deux bâtiments Conical Intersect intervention de Gordon Matta-Clark pour la biennale de Paris en 1975. Ré-apparition intemporelle et éphémère qui s’effacera à la fin de l’exposition.
Cette précarité se prolonge dans les « Mises aux normes » avec l’utilisation des fragments résiduels recomposés auxquels sont attribués une nouvelle vie. Pour (RE)CONSTRUCTIONS, elle nous conduit en quête d’architectures souvent ignorées mais demeurant « mémoire vivante ». Elle scrute les formes et le vide. Elle joue avec les volumes construisant comme des jeux de cubes, des architectures fragiles et instables à la limite ambiguës et provocantes.
Dans Dérive, c’est une archéologie livresque ou documentaire qui nous est dévoilée. Les pages ne peuvent être consultées ni tournées car elles sont fouillées, creusées, comme des strates pour mieux en percer l’essence. Anne Houel revendique dans son travail « le constat d’une mémoire, matérielle, physique et mentale ».
Comme si comprendre n’était pas suffisant. Elle fait remonter en surface, cette présence effacée par le temps que sont les secrets de l’oubli. »
Œuvres exposées

V51, dessin à la cendre, 135 x 160 cm, 2012