Le faisan
55 dessins à partir des plumes d'un seul faisan
42 x 30 cm (chaque)
"Ces plumes d'un faisan vénéré m'ont été offertes par un ami. Je les ai regardées une par une. Certaines plumes sont plus dissymétriques que d'autres et ce sont plutôt celles que j'ai choisies. A la base de ce choix il y avait l'intuition première qu'à partir des formes que proposaient certaines plume, je pourrais les continuer, ou les révéler. Je fais du défrichage, j'active les potentialités, j'ouvre des pistes. Lire un faisan : "en regardant, en faisant". L'origine de tout cela vient aussi de la chasse : regarder ce qui reste de la bête. J'ai par le passé déjà réalisé des "Fourches" avec des peaux d'anguille. À la campagne, si tu regardes les choses c'est que tu as le temps, ce temps supplémentaire que tu n'as pas dans une vie de labeur. C'est là que tout commence, dans la marge de temps qu'il reste, le temps que tu prends, l'attention à ce qui est."
Cette série de dessins forme un tout indissociable destiné à prendre la forme d'un livre intitulé : Le faisan. Elle s'exposera en une longue ligne horizontale, comme un ensemble de lettres à défricher, ou déchiffrer du regard. De petite dimension, la plume appelle une forme d'intervention à échelle miniature, mais elle ouvre cependant sur un espace non commensurable.
Entretien entre Marguerite Pilven et Olivier Leroi
























































