L'écoute
Oeuvre réalisée dans le cadre du 1% artistique de la nouvelle Maison de la Culture de Bourges.
Pour ce projet, il s’agit de déplacer le regard. Il ne s’agit ni d’un « logo », ni d’un ornement, ni d’une prouesse technique, mais d’une apparition, une collusion symbolique qui réagit à la nature du ciel et invite à lever le regard vers le bâtiment.
Un cerf, debout sur la Maison de la Culture Malraux, indique par la position de son corps une direction. Une biche, sur la Nouvelle Maison de la Culture, par l’orientation de sa tête et de ses oreilles, lui répond. Le mouton, sur le toit du Château d’eau, est attentif aux messages. Ce choix s’est imposé comme une évidence. Je me souviens d’un cerf qui, après avoir glissé d’un terrain escarpé, s’était retrouvé sur le toit d’une maison en contrebas.
Lever le regard vers cette apparition animale ouvre un autre rapport à l’espace, à la présence.
On assiste ici à un dialogue entre les trois lieux « par le haut ». Présence sauvage et symbolique sur laquelle viendront se poser d’autres animaux, les oiseaux. Comme un appel.
Les sculptures sont réalisées en impression 3D chez Créaform puis en fonte d’aluminium à la Fonderie de la Varenne à partir d’animaux taxidermisés (le mouton de Jacob appartient au Muséum d’Histoire Naturelle de Bourges).

Sur les toits…

Le cerf sur la Maison de la Culture Malraux
Photographie François Lauginie

La biche sur la Nouvelle Maison de la Culture
Photographie Guillaume Le Baube

Le cerf sur la Maison de la Culture Malraux
Photographie Guillaume Le Baube

Le mouton sur le château d'eau
Photographie Guillaume Le Baube
L’installation





Photographie Guillaume Le Baube


Le bestiaire
Cette carte a été réalisée dans le cadre du 1% artistique de la Nouvelle Maison de la Culture. Elle est un des quatre volets en écho à l'oeuvre intituée "l'écoute". Elle permet d'avoir une vision de la représentation animale dans la ville de Bourges. Première strate de re(connaissance) qui invite à explorer sous des prismes divers : artistique, historique ...

L’écoute, aux Éditions Filigranes
Douze auteurs accompagnent cette aventure éditoriale : Yves-Marie Paulet, Vincent Fleury, Claire Oppert, Marc-André Selosse, Laurent Arthur & Michèle Lemaire, Audrey Dussutour, Gilles A. Tiberghien, Marine Calmet, Gilles Clément, Matthieu Gounelle, Marjorie Guillon.
“…J’habite en forêt depuis plus de trente ans. En marchant dans les bois avec des amis, les échanges ont une autre teneur que dans la maison. L’air, les plantes, les arbres, semblent former un écrin à l’intimité, la parole se libère. Les arbres sont des êtres qui vivent une autre temporalité, à leur contact par infusion nous sommes plus complets.
J’ai voulu tenter l’expérience avec des chercheurs, scientifiques, artistes, hors d’une salle de conférence, sans électricité, sans ordinateur, en installant un rapport plus proche entre les participants dans lequel le lien passe par la langue et par le corps. Tenter l’expérience du partage de la connaissance, du sens comme engagement affranchi du pouvoir qui, à quelque échelon que ce soit, est un poison.
Ces rencontres s’inscrivent dans un projet à quatre volets.
Un travail de sculpture sur les toits qui met en résonance les trois lieux de la place Séraucourt : la Maison de la Culture Malraux, le château d’eau et la nouvelle Maison de la Culture. Le cerf se tient debout sur la MC Malraux, la position de son corps et son regard indiquent une direction. La biche, sur la nouvelle MCB, semble lui répondre et le mouton de Jacob, sur le toit du château d’eau, les écoute. Tous les trois sont attentifs.
On assiste à une apparition qui réagit à la nature du ciel, à l’ensoleillement, qui invite à lever les yeux sur le bâtiment et à le redécouvrir. Il s’agit de déplacer le regard.
