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Ondes

Sculpture taillée en pierre de Chauvigny, 150 x 150 x 30 cm
Installation de 7 dessin à l’encre sur papier, 86 x 122 cm
Installation à l’église Notre-Dame de Vierzon à l’occasion de la Biennale d’art et d’architecture du FRAC Centre-Val de Loire Infinie liberté, un monde pour une démocratie féministe
Commisaires : Nabila Metaïr et Abdelkader Daman
Collection du FRAC Centre-Val de Loire
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Le projet ONDES porte sur l’idée du retour aux éléments naturels au sein d’une ville. Plus particulièrement, il invite notre regard à se tourner vers les eaux de Vierzon, appelée autrefois la commune des cinq rivières. Parmi toutes celles qui traversent la ville, ONDES explore davantage les mouvements imperceptibles, qui viennent des pro-fondeurs, ces eaux vives qui parcourent la ville silencieusement en créant un réseau, une carte souterraine. Cette vision plus globale se focalise sur le réseau des eaux et prend en considération les parties visibles, mais aussi les sections cachées sous nos pieds. Ces eaux vives comprennent un ensemble de canaux d’eau pluviales, de ruisseaux et de petits « rios » qui traversent la ville, devenus imperceptibles suite aux mouvements naturels ou aux changements urbains. En observant ce qui se passe en dessous du sol, ma recherche à visé à comprendre l’architecture de ces réseaux des eaux qui ont influencé l’urbanisme de la ville actuelle de Vierzon.

A partir de ce constat de la richesse des mouvements souterrains, le dessin de la sculpture en pierre se focalise plus particulièrement sur la source Saint Caprais, qui jaillit sous les fondations de l’église, faisant partie du réseau global des eaux de Vierzon. La source Saint Caprais est à l’origine de la naissance du premier temple gallo-romain qui vénérait les esprits de la nature, puis de l’église actuelle, Notre-Dame. Cet ensemble des eaux pluviales, des canaux, des ruisseaux et de sources nous donne à voir une image topographique du réseau, comme si nous enlevions une couche du sol actuel, pour se concentrer sur les niveaux inférieurs, les voiries cachées, recouvertes entièrement ou partiellement pour beaucoup par de nouvelles constructions. Le motif communique cette notion de stratification et de superposition de couches géologiques. Le dessin renvoie à la notion des ondes d’une manière large, les ondes de l’eau, mais aussi l’onde physique dégagée par la source. D’après les archives, cette puissance magnétique permettait aux sourciers de trouver les croisements des rivières souterraines ou les présences des sources, afin de définir l’emplacement exact de la construction du lieu de culte.

Le traitement du dessin en lui-même renvoie à l’idée de l’eau. Le jeu des lumières et des textures grâce au travail de lignes et de pigments argentés intensifie la notion de mouvement intrinsèque à l’élément de l’eau. Les reflets varient en passant des teintes argentées aux dorées voire cuivrées suivant le point de vue, rappelant ainsi l’iconographie traditionnelle des lieux de culte ce qui instaure un rapport particulier entre les oeuvres et le lieu d’exposition, église Notre-Dame de Vierzon.

elvira voynarovska dda centre val de loire

Installation de 7 dessins à l’encre sur papier, 86 X 122 cm, 2022