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Brouillard dans la montagne

Cela fait toujours du bien de parler de la pluie et du beau temps ou l’incontrôlable mécanique des pollutions intérieures

2011
Installation
Verre soufflé, eau, teinture noire, pompes à eau, programmateur, 400 x 300 x 500 cm

Vue des expositions KIN(D) RELATIONS, Transpalette, Antrepeaux, Bourges, 2024 et Transmergence #03, Régionale 22, FRAC Alsace, Sélestat, 2021

Métaphore du cycle de l’eau et de la vie en perpétuelle mouvement, cette œuvre met ici en garde sur l’impermanence des choses et la désillusion d’une planète éternellement belle et prospère. Ce liquide de vie trop souvent contaminé par l’industrie, gaspillé dans le quotidien et venant à manquer pour beaucoup, est ici assombrit en référence à l’imagerie contemporaine liée à la pollution, ou encore à celle des peintures du Moyen-Age exposant d’infâmes excès de bile rejetés par des corps éprouvés par la maladie de la mélancolie. La contamination a lieu à tous les niveaux et la propagation s’avère lente mais indéniable.

Les éclaboussures insidieuses et les traces noirâtres laissées par le fluide avertit sur sa toxicité et ne font que révéler au grand jour l’indifférence croissante face aux préoccupations écologiques qu’il pourrait causer.

Photos : Arianna Sanesi, Jean-Christophe Lett, Bernard Dupuy et Pierre Rich

Documentation filmée


Brouillard dans la montagne

2024
Installation

Les fontaines étaient autrefois implantées au centre des villages, vitales et indispensables pour boire, nourrir les animaux, arroser les jardins, laver le linge, se baigner. Le titre de l’installation Brouillard dans la montagne est emprunté à une peinture de paysage de la dynastie Qing datant du XVème siècle, peinte par Fa Rhuozen (1613-1696) à l’encre de chine sur rouleau vertical de papier. L'installation fait référence au culte du paysage romantique, chargé d'humidité, nuage, nuée, brume ou brouillard, évoquant tant l'abondance et la régénérescence de la vie sauvage et luxuriante, que les inquiétudes liées aux crues et inondations et des sécheresses à venir. L’installation in situ a été exposée à la Fête de l’eau de Wattwiller dans la fontaine de Saint-Jean Népomucène, saint patron des ponts, des fontaines et des cours d’eau et censé protéger les riverains contre les inondations.

Documentation filmée

© Adagp, Paris